Pierre Gallon grandit dans un foyer débordant d’instruments en tous genres, un terrain de jeu sans limites. À dix ans, le clavecin s’impose à lui comme le moyen d’expression le plus évident. Bibiane Lapointe et Thierry Maeder le conduisent aux portes du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et de ses classes de musique ancienne, conduites par Olivier Baumont et Blandine Rannou. Il en sort en 2010 avec deux premier prix et les plus hautes distinctions. Durant ses années d’études, ses rencontres avec Blandine Verlet, Elisabeth Joyé et Pierre Hantaï sont autant d'épiphanies esthétiques qui modèlent profondément son approche de l’instrument.
Pour Pierre Gallon, la musique est d’abord une aventure collective : celle qui le mène aujourd’hui encore à s’investir au sein d’ensembles de renom tels que Pygmalion (R. Pichon), Correspondances (S. Daucé), ou encore Inalto (L. Colson), avec lesquels notamment il a enregistré une trentaine de disques. Mais cette aventure emprunte d’autres chemins tout aussi captivants lorsque Pierre explore l’immense répertoire soliste du clavecin depuis la Renaissance jusqu’à nos jours.
En 2014, son premier enregistrement solo consacré à Pierre Attaingnant fait forte impression. Dès lors, il est invité à jouer en récital par de nombreux festivals tels que La Roque d’Anthéron, le festival de Saintes, la Folle Journée de Nantes, Oude Muziek Utrecht, Poznan Baroque, le Venetian Centre for Baroque Music ou encore l’abbaye de Royaumont, où il a enregistré son deuxième disque célébrant la musique de Joseph Haydn (2017). Ses deux derniers albums parus en 2020 et 2022, imaginant pour l’un la rencontre parisienne entre Louis Couperin et JJ. Froberger, et proposant pour l’autre une version inédite des Suites françaises de Bach - ont emballé la critique (deux Diapasons d’Or, ffff de Télérama, choc et « Coup de cœur » de Classica, Preis der deutschen Schallplattenkritik, disque de l’année de RCF Radio).
Pierre aime également multiplier les expériences avec ses amis claviéristes et se produit ainsi avec Bertrand Cuiller et son Caravansérail, ou en « Bande de Clavecins ». Sur scène, on le retrouve régulièrement aux côtés de la violiste Lucile Boulanger, de la violoniste Alice Julien-Laferrière, de la soprano Alice Foccroulle, et accompagné de ses amis de Ground Floor ou des Harpies.